*** Au fond du terrier !***
Pendant des heures et des heures, j’ai pensé, dessiné et vécu avec ma petite Alice, puis tout à coup quand ma tite fée me dit : « Attention le modèle de Alice que tu as présenté sur ton blog ressemble énormément à une fée de Sylvie Teytaud, je voudrai pas qu’on t’accuse de plagia ma belle.… » Alors j’ai plongé perpendiculairement d’une façon si brusque que je me sentit tomber comme dans un puit d’une grande profondeur, avant même d’avoir pensé à me retenir.
De deux choses l’une, ou le puit était vraiment bien profond, ou je tombais bien doucement ! Car j’ai eu tout le loisir, dans ma chute, de regarder autour de moi et de me demander avec étonnement ce qu’allait devenir mon Alice. D’abord je regardais dans le fond du trou pour savoir où j’allais ; mais il y faisait bien trop sombre pour y rien voir. Ensuite je portais les yeux sur les parois du puit, et j’aperçus qu’elles étaient garnies d’armoires et d’étagères…
En passant je pris sur un rayon une feuille de papier portant cette étiquette, « MARMELADE DE LARMES AMERES. » La feuille était humide et sanglotait : je n’osais la laisser tomber dans la crainte de noyer quelqu’un ; aussi je m’arrangeais de manière à la déposer en passant dans une des armoires !
« Certes, » me dis-je, « après une chute pareille je ne me moquerai pas mal de dégringoler l’escalier ! Comme ils vont me trouver brave chez nous ! Je tomberais du haut des toits que je ne ferais pas entendre une plainte. » (Ce qui était bien probable.)
Tombe, tombe, tombe ! « Cette chute n’en finira donc pas ! Je suis curieuse de savoir combien de milles j’ai déjà fait, » me dis-je tout haut. « Je dois être bien près du centre de la terre. Voyons donc, cela serait à quatre mille milles de profondeur, il me semble. »
Tombe, tombe, tombe ! je me mis à sangloter, aucune larme ne voulait sortir, elles étaient emprisonnées dans la feuille de papier que j’avais déposé plus haut dans le puit…
Quand tout à coup, pouf ! me voilà étendue sur un tas de crayons et de feuilles, et j’ai fini de tomber ! Il faut que je me ressaisisse et donne naissance à une nouvelle Alice loin des influences… Il faut que je reste dans le fond de mon tunnel et griffonne une nouvelle Alice rien qu’à moi, avant le nouveau passage du lapin blanc ! Mais qu’il est dur d’abandonner une création qui est sortie de notre chapeau avec tant de délicatesse et d’amour…
Au prochain épisode, mon Alice et moi irons prendre un thé de fou pour décompresser de ce stress soudain et inattendu!
Merci ma Tite fée pour ton œil avisé !
Merci à mon cerveau qui a visiblement une superbe mémoire photographique car je n’ai jamais brodé la grille de la fée correspondante de Sylvie Teytaud, ni même jamais pensé la broder !
Merci à Sylvie Teytaud, car même si je ne brode que très rarement ses grilles (je crois même que la seule et unique grille que j’ai brodé d’elle est une belle sirène pour Ma tite fée, justement !), cette créatrice a visiblement une grande influence sur moi… ou alors nos mondes imaginaires se rejoignent alors même que nous pensons être différentes !
Merci à Lewis Caroll pour son sublime texte d’Alice… car vous l’aurez remarqué, j’ai utilisé le texte de Lewis Caroll pour écrire ma note et cela est tout à fait voulu et volontaire de ma part !
Merci à mon chéri de me soutenir car là vraiment, les bras m'en sont tombés!
Bizoux!
MissK